David Kessel, un artiste libertaire et engagé

David Kessel est un peintre doublé d’un dessinateur – illustrateur. Ses œuvres multiples et colorées déploient l’éventail de ses différents talents artistiques : fresques, décors de vitrine, icônes, toiles et bien d’autres formes encore. Ayant à l’origine débuté comme dessinateur de presse pour plusieurs grands journaux français, il a très tôt manié le trait d’humour. Depuis, son art s’est consacré à la peinture et au Judaïca. Pour 2005, il prépare une grande exposition à l’Arche de la Défense avec de nombreux autres artistes.

Né à Parisdans une famille ashkénaze d’origine russe rescapée de la Shoah, David Kessel est ce que l’on nomme désormais ‘’un enfant de la seconde génération’’. Fils du résistant Simon Kessel, membre du réseau Hector, arrêté et déporté à Auschwitz en 1942 et auteur du livre ‘’Pendu à Auschwitz ‘’, son enfance est imprégnée de culture ashkénaze juive mais laïque et de culture universaliste et humaniste ouverte sur le monde et les autres.

Très tôt, David dessine. Sans passer par le canal classique d’une école d’art dont il a peur de devenir prisonnier, il commence à travailler comme dessinateur – illustrateur pour la presse et l’édition. Autodidacte, il vend ses premiers dessins à l’âge de dix-neuf ans. En 1976, ses dessins sont publiés dans L’Arche ainsi que dans d’autres grands journaux nationaux ou des revues spécialisées. Parallèlement, depuis une quinzaine d’années, David Kessel se tourne vers le Judaïca : assiettes peintes, vitraux, illustrations pour livres, cartes de voeux, jeux, inspirés de thèmes juifs. Ces activités l’ont amené à travailler non seulement pour l’Europe, mais aussi pour l’Amérique du Nord et bien sûr Israël.

Mais pour David Kessel, le dessin d’humour constitue avant tout un sas de décompression, une dérobade par rapport à l’immédiateté. Il y développe le sens du détail. Ses personnages proches de la bande dessinée humoristique s’appliquent à des supports tels que la publicité, l’illustrations de magazines, jeux concours, affiches, logos. David Kessel revendique son statut d’artiste polyvalent, de concepteur-designer,qui lui permet d’aller plus aisément au devant des gens, de leur apporter des idées susceptibles de les intéresser. Le dessin d’humeur et d’humour s’adapte à beaucoup de concepts. David Kessel diversifie ainsi ses formes et ses défis artistiques.

 

En 1984, David Kessel passe un an en Israël où il travaille pour le théâtre Kaméri de Tel-Aviv et publie des dessins dans une revue pour la jeunesse. Il édite également pour un guide de la chambre de commerce France-Israël et participe à des projets d’émission pour la chaîne éducative de télévision. Malheureusement, un événement familial le force à rentrer en France.

 

Depuis 1985, il a installé son atelier à Créteil où il vit et travaille. C’est à cette époque que David Kessel fait Téchouva, influencé par son séjour en Israël. Il éprouve le besoin de ne plus être ce qu’il nomme ‘’un juif caché’’.

En 1986, il travaille sur un projet du Consistoire visant à éditer un guide sur le sens des fêtes juives. Cela lui permet de jongler entre le dessin d’humour et le Judaica. C’est à partir de ce moment que David s’orientera désormais vers les thèmes juifs.

Du dessin à la peinture

Petit à petit, David glisse du dessin à la peinture qui lui permet une ouverture vers des thématiques religieuses plus spontanées. Elle exprime une recherche ésotérique, une réflexion sur soi et les autres. La musique des couleurs détermine la pensée de l’artiste. La peinture devient une façon de se découvrir soi-même. Elle projette l’imaginaire de l’artiste, créé son espace, son univers tout en restant maître de sa création. David Kessel utilise la peinture comme langage d’un chemin initiatique fait de symboles cachés, voilés ou découverts. Il s’inspire de son monde intérieur, se revendique comme un libertaire mais à travers le prisme du judaïsme. Il ne revendique aucun courant pictural ni influence. Pour lui, l’artiste a besoin de liberté qui donne une résonance au rapport entre l’universalisme et la pensée juive.

En se tournant vers la peinture, il s’inspire de ses racines et de sa tradition développant des thèmes de la culture juive et de la Torah, influencé par le Hassidisme et ses valeurs métaphysiques face aux problèmes de la matérialité. Car pour David Kessel, le judaïsme porte en lui les clés du monde. Son style affirmé utilisant une technique mixte lui confère une particularité de par son travail en relief de la matière (acrylique, huile extra fine, mortiers, pâtes sculptées au couteau, plexiglas, vitraux) et des formes. Ses oeuvres sous-tendent une réflexion qui dépasse le cadre même de la toile. Certaines d’entre elles affichent des visages qui dynamisent, personnifient et fixent la peinture comme étant source de la vie. D’autres au contraire sont sans visages. Dans ce cas, le concept et l’idée force priment sur le contenu.

Aujourd’hui, l’essentiel du travail de David est la peinture qui rassemble un public aussi bien juif que non juif. De nombreuses éditions canadienne, israélienne, belge, italienne ou anglaiselui permettent de faire découvrir sa peinture colorée et vivante.

Exposé dans diverses galeries en France et aux USA, David Kessel ouvre parallèlement son atelier de Créteil au public tous les après-midi (sauf le samedi) pour faire découvrir son travail : peintures sur ardoises, sur verre, ses céramiques, ses porcelaines, mais aussi ses affiches, publicités, cartes, dessins joyeux haut en couleurs. Dernièrement, David Kessel, tente de développer sa peinture vers les USA où le marché de l’art est beaucoup plus dynamique et rentable qu’en Europe. Selon lui, les Etats-Unis offrent une liberté totale de création qu’il ne trouve pas suffisamment en France.  

Exposition « Artists & Life »
En 2004, David Kessel créé une association d’artistes nommée « Artists & Life ». Regroupant une centaine de peintres, de sculpteurs et de photographes de différentes nationalités, l’association se mobilise pour la Paix dans le monde et le bonheur des enfants. Une grande exposition se tiendra à l’Arche de la Défense à Paris, du 1er mars au 24 avril 2005, dans le but d’éveiller les consciences et de prouver que l’art n’a pas de frontières.

Les artistes qui y participent se veulent le trait d’union entre toutes les cultures au-delà des idéologies et des différences religieuses.

Avec leur talent, ces artistes tentent de défendre les valeurs essentielles de l’humanité : la tolérance, la fraternité et la solidarité entre les peuples.

 

Chaque artiste exposera 3 œuvres dont la vente sera en partie reversée à l’association « Artists & Life » , association humanitaire française, apolitique, culturelle, artistique et laïque, qui a pour but de rassembler des créateurs dans le cadre d’évènements artistiques généralistes nationaux et internationaux, organisés par elle, afin de réunir des fonds visant à venir en aide aux enfants les plus démunis à travers le monde. Une vente aux enchères des œuvre exposées aura lieu le 10 mars 2005 au profit de l’association « médecins sans frontières », après l’inauguration officielle de l’exposition placée sous le haut- patronage de l’ UNESCO, et avec le soutien de grandes marques de luxe ainsi que du Ministère de L’éducation Nationale et celui de la Culture.

Cette première manifestation de l’association « Artists & Life » sera le prélude à d’autres événements et expositions à travers le monde, notamment en faveur d’Israël.