Le Judaïca comme expression de soi

Hanna Assouline est née à Paris dans une famille pratiquante d’origine tunisienne. Elle effectue toute sa scolarité à l’école de l’Alliance Israélite Universelle de Pavillons-sous-Bois, dans la région parisienne. C’est là qu’elle est initiée à l’amour d’Israël. A 18 ans, bac en poche, elle décide de monter en Israël. Elle fréquente l’Université de Jérusalem. Mais comme elle est encore jeune et que la solitude, l’éloignement d’avec sa famille lui pèsent, elle rentre en France, se marie et fonde un foyer.

En fait, dès son jeune âge, Hanna se sent attirée par le dessin. Adulte, sa passion ne se dément pas. Dans les années 90, elle suit à Paris des cours informels avec un des copistes officiels du Louvre, ce qui lui affine son coup de crayon. Mais Israël lui manque. Hanna Assouline immigre à nouveau en 2000 avec sa famille. Ayant du temps libre, elle ressent le besoin de créer et commence à concevoir du Judaïca comme expression de son attachement aux valeurs juives et au pays. En 2008, l’artiste conçoit sa collection Hanna Art Design.
Le travail de l’artiste se porte principalement sur les mezouzot, objet essentiel aux dires de la créatrice, conformément au commandement de la Tora. Chaque modèle original unique est fait main. Son travail s’articule autour de 3 thèmes : les fêtes, la prière et Israël. Tout sujet nécessite une recherche. Pour cela Hanna s’inspire des midrashim afin d’expliciter ses œuvres. Ainsi, les détails sont épurés ce qui permet aux symboles de se dévoiler. Par exemple, le sujet de Pourim renvoie à la méguila ouverte avec une couronne, signe de la royauté d’Esther et du peuple d’Israël ; Soukot est représenté par le désert, une cabane, les 4 espèces et 2 colonnes de feu sur le côté ; Pessah est désigné par le désert en fond, Israël traversant la Mer Rouge vers le Kotel ou Tou Beshvat symbolisé par un arbre feuillu et fleuri. Le thème de la prière est évoqué le châle de prière (talit) incarné par les bandes bleues sur fond blanc. L’abondance de la terre est symbolisée par les 7 espèces d’Israël : l’olive – une des plantes les plus citées dans la Torah, exprimant la lumière du monde ; par la grenade, emblème des commandements divins et de la fertilité ; par le blé – symbole de prospérité, de paix et de tranquillité ; par la datte qui évoque le Juste ; par le raisin qui caractérise la fertilité de la terre d’Israël ; enfin par la figue, emblème de paix et de prospérité.
Pour ses mezouzot, hanoukiot, bougeoirs et verres à kidoush, Hanna Assouline travaille une matière de modelage colorée qu’elle cuit au four. Elle utilise également d’autres matériaux tels le verre, l’argent, les cristaux Swarowsky ou les pierres semi-précieuses. C’est ainsi que ses créations deviennent de vrais bijoux d’intérieur.

En Israël, Hanna Assouline a déjà participé à plusieurs expositions. Elle réalise également des modèles sur demande et espère bientôt pouvoir travailler des matériaux plus nobles tel que le bronze.

Hanna se sent très proche de dieu dans sa vie de tous les jours. Pour elle, Israël permet la révélation de l’alliance entre la femme juive, l’artiste et la pratique religieuse. Il  légiitimise l’expression complète de soi. Ainsi, par son art, la créatrice transmet un message de Tora, éveille une étincelle, un intérêt, ranime l’âme juive, la flemme de la pratique des mitsvot. Et lorqu’elle croise des clients qui achètent ses œuvres, elle sent que sa création prend sens, qu’elle rapproche les Juifs des commandements.

Les créations de Hanna sont réellement belles, originales. Elles attirent le regard par leurs couleurs, leur recherche, leur délicatesse et leur symbolique. Chaque maison juive mérite une des pièces de la collection Art Design de Hanna Assouline.