Accoucher en Israël

Bikour Holim

Israël possède de nombreux hôpitaux qualifiés. Pas facile de faire son choix au moment critique.

Il faut savoir que les grands hôpitaux israéliens sont sous contrat avec l’Assurance santé. Vous bénéficiez du service public qu’ils offrent à tous les assurés. Néanmoins, ces dernières années, quelques hôpitaux privés ont vu le jour et certains hôpitaux publics proposent également des services privés.

Soutenus par les directives du Ministère de la Santé, la grande majorité des accouchements en Israël se pratiquent à l’hôpital, pour une sécurité maximum. La plupart des naissances, surveillées techniquement, se passent normalement et naturellement. Il n’existe pas de politique générale de systématisation pour l’accouchement par césarienne. Selon les chiffres officiels, le nombre de naissances normales à l’Hôpital Shiba en 2007-2008 est de 91,6% alors que les césariennes ne représentent que 6%. Pour l’hôpital Laniado de Netanya, le chiffre du nombre de césariennes tombe à 1,6%. Plus généralement, au niveau national, il se situe autour de 18,5% pour ce genre d’intervention.

Certains établissements offrent la possibilité aux futures mamans de choisir une méthode d’accouchement alternative. Pour cela, ils mettent à disposition des suites confortables permettant par exemple d’enfanter dans l’eau, assise, etc. Ces techniques sont appelées ‘’naturelles’’.

Par ailleurs, selon un rapport de la Knesset en 2008, la loi autorise d’accoucher à la maison. Le nombre de ce type d’enfantement est d’ailleurs en progression. Au niveau national, en 2006, 375 naissances ont eu lieu à la maison et en 2007, 500. Soit une augmentation de 75%.

Aujourd’hui, lorsqu’une femme accouche, elle perçoit de l’Assurance Nationale une allocation naissance qui s’élève à 1.489 shekels pour le premier enfant, à 670 pour le second et à 447 pour les suivants. Pour des jumeaux, la famille reçoit 7.443 shekels, pour des triplés 11.165 shekels. Quant à l’allocation hospitalisation, elle s’élève à 8.029 shekels. Les frais de sage-femme dépendent des hôpitaux.

De plus, l’avantage d’accoucher en Israël est de pouvoir choisir un établissement correspondant aux préceptes halakhiques. Plusieurs hôpitaux permettent ainsi aux femmes religieuses et orthodoxes de mettre au monde leur enfant conformément aux lois juives. Un atout non négligeable.

Les hôpitaux israéliens offrent diversement différents services. Les critères de choix peuvent se faire suivant que l’établissement soit religieux ou non (Bikour Holim et Chaare Tsedek à Jérusalem, Laniado à Netanya ou Maayane Heyechoua à Bné Brak), s’il propose une méthode naturelle d’accouchement (Belinson ou Ichilov à Tel-Aviv, Shiba à Tel Hashomer), s’il dispose d’un hôtel (Belinson et Ichilov à Tel-Aviv, Hôpital universitaire Hadassa Ein Keirem Jérusalem, Maayane Hayechoua à Bné Brak, Shiba à Tel Hashomer).

Certains hôpitaux proposent aussi des ateliers spéciaux payants comme : préparation à l’accouchement, allaitement, réanimation.

Un autre facteur de choix peut être plus technique ou logistique. Par exemple : nombre de naissances par an (entre 4.000 et 10.000), nombre de salles d’accouchement (de 6 à 14), équipe sur place (chirurgien, gynécologue, Pédiatre, anesthésiste, sages-femmes).

Enfin, le prix n’est pas à négliger. Certains hôpitaux acceptent également les conjoints avec un supplément.

Attention cependant : selon le rapport 2007 publié dans le quotidien israélien Haaretz, le Ministère de la Santé a découvert de graves manquements au sein de l’hôpital religieux Maaney Hayéshoua de Bné Brak. Il manquerait cruellement de médecins spécialisés pour les césariennes et les anesthésies ainsi que d’infirmières. Les soins ne seraient pas assez pointus. Le niveau de sécurité générale, l’entretien et la propreté des bâtiments laisseraient également à désirer.

Noémie Grynberg 2008